La question des violences à l’égard de la gente féminine intéresse les autorités, la classe politique, la société civile et la population au Nord du Mali, surtout dans cette conjoncture de conflit, vécu par ce pays, durant ces quatre dernières années. D’où l’intérêt d’un projet comme « Education et sensibilisation des populations sur les violences spécifiques faites aux femmes et filles et les stratégies d’accompagnement des victimes », qui vient d’être lancé en ce mois de mai 2016 au Mali. Ce projet est mis en œuvre par l’Observatoire malien des droits de la femme et de l’enfant (ODEF), soutenu par la mission MISAHEL de l’Union africaine pour le Mali. Il sera opérationnel dans les régions de Mopti, Gao et Tombouctou.
Les habitants de Kidal ne cessent de protester contre les conditions très précaires de leur vie courante. Leur commune est située à près de 1.400 kilomètres de Bamako. Cette localité est plus proche de la frontière algérienne que de Gao, la 1ère ville malienne digne de ce nom, sur la route vers Bamako. Gao se trouve déjà à près de 400 kilomètres de Kidal, sur une route très accidentée.
Les citoyens au Nord du Mali continuent à vivre dans la peur près d’une année après la signature des accords entre le gouvernement et les groupes armés. Pire encore, le nombre des braquages, d’une part, et des incidents militaires, d’autre part, ne cesse de se multiplier.
La guerre a eu un effet catastrophique sur la gestion des villes du nord du Mali. Dans de nombreuses localités, les services publics de base ne sont plus assurés, ce qui pénalise gravement les populations.
L’accord de paix signé en 2015 entre le gouvernement malien et les groupes rebelles touareg commence visiblement à porter ses fruits. Les milliers de maliens des villes du nord poussés à l’exil en 2012 par la guerre civile et le terrorisme ont décidé de revenir chez eux. Le retour au pays ne se fait cependant pas sans encombre et surtout sans risques.
Huit mois après la signature de l’accord de paix et de réconciliation au Mali par la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) le 20 juin 2015, les différents groupes armés tentent de trouver un consensus. La plateforme regroupant le GATIA (groupe d’auto défense des Imaghads et allié) et d’autres groupes non indépendantistes qui a signé cet accord le 15 mai est rentrée à Kidal, fief de la CMA, le mardi 2 février, sans violence. Ce qui jusque là n’était pas possible.
Malgré la présence remarquée de l’armée malienne et des forces de la Minusma et de l’opération Barkhane, l’insécurité continue de régner dans la région de Tombouctou. Des enlèvements de civils et de militaires ainsi que des vols de voitures, de motos et des braquages des forains ont été signalés un peu partout à travers les communes de cette grande ville du nord du Mali. Pour dénoncer cette situation intenable, plusieurs centaines des jeunes ce sont dernièrement donnés rendez-vous à la place Sankore, l’un des huit quartiers de la ville, pour revendiquer d’une seule voix une meilleure protection des biens et des personnes.
Les échos sur l’implication de talibés dans les récentes attaques terroristes ayant eu pour théâtre la plaine du Seno, dans les provinces de Koro et de Bankass, inquiètent au plus haut point la population. Les gens se méfient désormais de ces mendiants-apprentis imams qui sillonnent leur région. Tout le monde souhaite leur départ.
Un accord de paix a été signé le 15 mai 2015, entre le gouvernement du Mali et différents groupes armés du Nord du pays, notamment la coordination des mouvements de l’azawad (CMA) et la plateforme de groupes d’autodéfense dont le groupe d’auto des touareg imagads et alliés (GATIA).
Le 20 novembre dernier, le Radissson Blu, un hôtel huppé situé en plein cœur de Bamako a été la cible d’une attaque terroriste.
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