Dans le Nord du Mali, le cauchemar de la vague salafiste jihadiste menace toujours la population dont la vie quotidienne se trouve sans cesse tourmentée par le spectre des explosions. Ces habitants martyrisés ont hâte de retrouver la paix et la sécurité que leur avaient enlevées les mouvements terroristes depuis 2012.
Vendredi 20 novembre 2015, l’hôtel Radisson Blu de Bamako était le théâtre d’une prise d’otages massive. Ce jour là, à 7h du matin, les 170 clients « VIP » de l’établissement sont tirés de leur sommeil par l’intrusion d’éléments armés d’un groupe terroriste. Leur libération nécessitera l’intervention de l’armée malienne. 22 personnes de différentes nationalités succomberont lors de l’attaque terroriste. Deux des assaillants sont toujours activement recherchés. Les unités de la sécurité maliennes ont par ailleurs procédé le mercredi 26 novembre 2015 à l’arrestation de deux présumés complices. Une dizaine de jour après cette attaque, Cheick Coulibaly, un rescapé malien, revient sur cet événement tragique.
Dans la matinée du dimanche 23 décembre 2012, le mouvement extrémiste « Ansar Addine » (Les Défenseurs de la religion) détruisit, en collaboration avec l’organisation d’Al Qaïda au Maghreb Arabe (AQMI), de nombreux sanctuaires dans la ville historique de Tombouctou.
Obligés à quitter leurs territoires suite à l’envahissement du Nord du Mali par les milices terroristes, une bonne partie de ces Maliens se sont réfugiés au camp de Mberra sur la frontière mauritanienne. L’accord de paix, signé récemment à Alger et Bamako, ne les a pas définitivement tranquillisés. La question du retour hante désormais les réfugiés qui préfèrent rester dans les camps à une vie de traqués chez eux.
Depuis toujours, des gens se sont perdus dans le désert. Par le passé, on avait recours à des experts en poursuite des traces pour les retrouver. De nos jours, dominés par les nouvelles technologies, un message sur WhatsApp suffirait pour constituer toute une équipe de recherche. Une fois constituée, cette équipe couvre une zone géographique étendue pour s’assurer d’une issue heureuse de l’histoire.
La tension est devenue vive sur tout le Nord malien depuis le lundi 27 avril quand les troupes proches du gouvernement central (GATIA) ont chassé de la ville de Ménaka, les forces de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Deux jours plus tard, deux militaires et un enfant ont été tués à Goundam, située à 100 kilomètres de Tombouctou.
Depuis plusieurs années le Nord Mali est victime d’une très grande crise sécuritaire. Une crise qui secoue tout le pays. A plus de 1000 kilomètres au Sud, se trouve Bamako la capitale.
Un décor différent du Nord Mali. Avec ces embouteillages à chaque rond-point. Autre différence, la présence effective des autorités administratives, très peu représentées au Nord.
Malgré la signature d’un accord de paix et de réconciliation entre les différentes parties en conflit au Mali, pillages, vols et braquages continuent à menacer la vie quotidienne de milliers d’éleveurs nomades dans les zones rurales du nord malien, plus précisément dans la région de Tombouktou.
Dune Voices est un projet de l'Institut de diversité médiatique (MDI).
Dune-voices se propose de fournir des reportages fiables et approfondis en provenance du Sahara. Le projet s'intéresse particulièrement aux questions telles que les conflits, la sécurité, la condition des femmes, la jeunesse, les minorités ethniques et religieuses, ainsi qu'à d'autres problématiques, permettant de donner la parole aux groupes marginalisés et aux habitants ordinaires du Sahara, souvent oubliés par les médias traditionnels. Consultez media-diversity.org