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03
mai

Le gravier, une source de revenu pour un grand nombre de femmes à Bamako

Depuis les premières heures de la journée Marie Réné Sanou, la cinquantaine, se dirige vers la colline de Sokorodji (quartier périphérique de Bamako) pour ramasser du gravier et le vendre ensuite à des constructeurs immobiliers.

Elle travaille péniblement du lundi au samedi pour gagner son pain et subvenir à ses besoins.

« On creuse pour avoir le gravier, ensuite on trie pour enlever les gros cailloux avant de le passer au tamis. Après ces étapes on l’entasse à côté, quand c’est assez, les camionneurs viennent le récupérer » explique Marie.

« Grâce à ce travail, on arrive à satisfaire les besoins de nos familles et c’est mieux que de s’endetter » se réjouit Assanatou Traoré, une autre exploitante.

En effet, ces femmes travaillent pendant au minimum deux semaines à plein temps pour avoir de quoi remplir un camion. Et les constructeurs immobiliers l’achètent à quarante-cinq mille francs cfa (45000f), souvent en dessous de ce prix. Selon, Assanatou certains négocient ce prix jusqu’à vingt cinq milles (25000f). « On fait tout ce dur travail, ils viennent prendre ça gratuitement »s’indigne-t-elle.

Le gravier que ces femmes exploitent est un produit indispensable dans la construction. Il est utilisé pour faire les toitures en béton par exemple.

A noter que les femmes constituent 51% de la population malienne, mais elles sont également la couche la plus défavorisée de la société, selon le rapport 2014 de l’institut malienne des statistiques.

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