La Tunisie reste la première destination des blessés libyens, quelles que soit leur région d’origine. Ils y reçoivent les soins inexistants en Libye à cause de la guerre. Bien qu’ils soient entrés initialement en Tunisie pour les mêmes raisons, les blessés d’aujourd’hui sont traités d’une manière différente de ceux de 2011 aux débuts de la révolution.
Les témoins oculaires des assassinats en Libye développent des signes psychiques inquiétants. Notamment des traumatismes qui risquent de les empêcher de suivre leur vie normalement. Certains parmi eux ont tendance à se venger de toute la société. Une tendance qui risque de ne pas cesser même après la fin de la guerre. A moins qu’ils soient suivis et réhabilités psychologiquement.
Le Media Diversity Institute (MDI) a organisé en coordination avec le Centre Africain de Perfectionnement des Journalistes et Communicateurs (CAPJC) une table ronde sur le thème « La Protection des journalistes en situation de conflit : l’exemple libyen». Cette conférence-débat s’est tenue le 21 février 2015 à l’hôtel Belvédère, Tunis, avec la participation de professionnels des médias libyens : journalistes et directeurs de radios et journaux locaux, ainsi que des universitaires, des magistrats, des représentants des instances constitutionnelles et de la société civile.
Les impitoyables batailles du conflit qui bat son plein depuis plus d’un an dans la ville d’Oubari entre la tribu des « Touareg » d’un côté et celle des « Toubou » ont provoqué un important mouvement d’exode dans la ville. Selon les dernières statistiques, le nombre des personnes ayant quitté la ville pour fuir les obus et les missiles jetés avec une abondance aveugle sur les bâtiments et sur les maisons habitées, aurait atteint les 80 % du nombre global des habitants de la ville.
Des centaines de migrants clandestins venant des pays subsahariens arrivent quotidiennement dans la ville libyenne de Ghât située à l’extrême sud-ouest de la Libye, à environ 1500km de la capitale Tripoli.