La richesse de cette infrastructure de formation est d’autant plus importante qu’elle est adaptée à l’évolution du marché des énergies renouvelables. Malgré ces atouts indiscutables, le développement des énergies renouvelables dans la région de Tataouine est entravé par plusieurs facteurs. Il s’agit surtout du manque de coopération entre les différents acteurs (principalement universitaires et industriels). Ce déficit de collaboration freine l’émergence de cursus de formation adaptés aux besoins du secteur. Par ailleurs, les pesanteurs administratives ne facilitent pas la réalisation de projets à grande échelle dans le domaine des énergies renouvelables. Pourtant, les spécificités de la région offrent des opportunités indéniables pour la création de projets dans ce domaine d’avenir à l’échelle locale et internationale.
Une telle situation fait que la décentralisation accrue pourrait ici permettre aux pouvoirs publics, au niveau régional, de mieux répondre aux besoins des entreprises et des établissements de formation. Une meilleure connaissance mutuelle entre les différents acteurs du secteur des énergies renouvelables au niveau régional rendrait par ailleurs la coopération plus facile et optimiserait les compétences et savoir-faire respectifs. Enfin, le besoin d’une stratégie nationale claire et cohérente pour le développement des énergies renouvelables apparaît comme un impératif majeur.
Une telle stratégie rendrait elle-même possible l’élaboration de stratégies régionales et offrirait à tous les acteurs une visibilité accrue leur permettant de se lancer dans des projets plus ambitieux. C’est dans cette logique que le Maghreb Economic Forum (MEF) a programmé d’organiser en juillet 2016 une table ronde rassemblant les décideurs du secteur de l’énergie et ayant pour but de proposer des solutions concrètes en vue de résoudre les problématiques soulevées lors des précédents ateliers de travail ainsi que des recommandations stratégiques pour développer le secteur.
« Une pareille coordination des efforts entre les différents intervenants sur la scène socioéconomique pourrait poser les jalons d’un développement régional consistant qui tournerait la page de la marginalisation », espère Slim, un diplômé de l’ISET Tataouine.