Cependant, elles ont l’appui et la solidarité du comité général des familles des martyrs et des disparus de Benghazi qui continue à rechercher ces personnes disparues.
Le membre du comité, relevant du gouvernement provisoire, Hamad Melki, a indiqué que le nombre des disparus en Libye a dépassé les 5 milles selon les statistiques approximatives en l'absence de statistiques précises. Melki explique cette absence de précisions par la réticence des familles à déclarer les disparitions de peur que les disparus soient considérés comme membres d’une telle ou telle fraction, surtout en l’absence de l’autorité de l’Etat et des services sécuritaires dans quelques régions, le contrôle des groupes armés et l’absence de législations organisant les recherches des disparus.
Il a aussi attesté que le comité a présenté une proposition de loi à l’assemblée en mars dernier, dont l’un des articles appelle à la création d’un centre d’appui et de coordination des opérations de recherche et d’identification des disparus, qui sera géré par les experts en la matière à l’instar du ministère de la Justice et de l’expertise juridique, le département de la recherche criminelle, le procureur général, le ministère de la Santé, ainsi que toutes les parties prenantes. « En l’absence d’une volonté du gouvernement et de l’assemblée, le dossier se complique davantage de jour en jour », a-t-il dit.
Melki a, également, appelé à la nécessité d’appuyer ce dossier à travers la publication de lois et décisions fondamentales, saluant tous les pays et toutes les organisations qui ont soutenu ce dossier en Libye, notamment la Commission internationale des personnes disparues (ICMP), l'organisation Macri et la Croix rouge. Il a demandé aux familles de former des associations pour faciliter la communication avec les autorités officielles et s’engager dans cet effort afin d’obtenir des résultats concrets qui contribueront à clore ce dossier dans les plus brefs délais.
Afin de garantir plus d’efficacité dans ce travail de recherche des personnes disparues, engagé par les autorités libyennes, l’action se fait désormais en collaboration avec des groupes de l’ICMP qui ont déjà évolué en Bosnie, Irak et Afghanistan, connus pour leur expérience en matière de recherche des disparus.
La collaboration avec ces pays, ayant vécu des catastrophes similaires à celles de la Libye, aide à améliorer les mécanismes du ministère dans la recherche des personnes disparus.