Vu l’instabilité politique et militaire de la Libye, les blessés font face à plusieurs types de souffrances: les souffrances des blessures, celles de l’indifférence, celles de la multiplicité des pouvoirs et celles du refus de chaque clan d’ètre responsable du suivi des blessés et d’agir en tant que tel.
Le conflit armé, dans lequel toutes les sortes d’armes sont utilisées, fait que les blessures sont différentes et souvent graves. Il a augmenté considérablement le nombre des cas d’invalidité en Libye, notamment entre les jeunes. Car, la plupart des blessés sont jeunes. Le nombre important d’invalidité chez les jeunes constituera un lourd fardeau sur le dos d’un pays à reconstruire entièrement par sa jeunesse.
Les blessés libyens ne sont pas tous des combattants. Il y en a des victimes des contrebandes armées, notamment dans les villes non contrôlées totalement par un camp, ainsi que dans les zones reculées et parfois en pleine capitale et au vu et au su de tout le monde. Car, ‘dire non’ signifie la mort ou tomber gravement blessés. Une suite logique qui ne fait pas la différence entre grands et petits.
Les cris des victimes de ces groupes armés, la voix des personnes touchées gravement, les excitations des personnes atteintes de blessures graves, les alertes des ambulences autant de choses qui sont devenues ordinaires dans le vécu quotidien des rues et ruelles de la Libye. Des choses qui portent avec elles beaucoup d’âmes et causent beaucoup de douleurs et de blessures.
Avec l’augmentation du nombre des libyens blessés et la reconnaissance par les responsables libyens de leur incapacité de faire face à la situation, ce dossier risque de rester ouvert sine die. Au moins, tant que la guerre ne cesse.