En effet, d’importants dégâts matériels ont été engendrés dans le centre-ville par les pluies de même que de nombreuses voies ont été coupées, dont principalement la route principale qui relie Tataouine à la commune de Remada, l’une des plus importantes du gouvernorat, ainsi que la route reliant le chef-lieu à la région de Maztouria. Les forces de sécurités ont d’ailleurs appelé à davantage de vigilance et fortement déconseillé de prendre le risque de traverser ces routes ou de s’approcher de trop près des torrents provenant du surplus des cours d’eau.
La commission régionale pour la lutte contre les catastrophes naturelles et pour l’organisation des secours a tenu dans le siège du gouvernorat une réunion exceptionnelle afin de suivre l’évolution des événements et de prendre les mesures nécessaires pour affronter les inondations et assurer la sécurité des citoyens.
Lors de cette réunion à laquelle ont assisté les différentes unités de police de la ville, ainsi que la sécurité civile et la direction de l’équipement et du logement, il a été fortement recommandé de rester en état d’alerte totale et il a été décidé que soient érigées de hautes barrières de sable sur le bord des oueds susceptibles de connaître d’éventuelles crues durant les heures qui allaient suivre.
Le gouvernorat qui, le 10 novembre dernier, avait été le théâtre d’une opération sécuritaire blanche visant à évaluer le degré de préparation des appareils pouvant intervenir le cas échéant ainsi que la disponibilité des équipements logistiques au cas où des inondations surviendraient dans la région.
Des témoins oculaires ont assuré à Dunes Voices qu’il avait commencé à pleuvoir très tôt le matin, ce qui a engendré d’importantes inondations, l’eau ayant envahi de nombreuses maisons et coupé plusieurs routes principales et secondaires.
D’autres part, les services de sécurité civile ont annoncé dans un communiqué être parvenus à « sauver plus d’une douzaine de personnes qui avaient été prises au piège dans le quartier d’El Jorf à Tataouine et continuer à fournir d’autres efforts encore pour pouvoir répondre à tous les appels au secours et pour réussir, en collaboration avec les services municipaux, de l’équipement et de la Commune, à débloquer quelques routes et à faciliter le passages des véhicules ».
Il est à noter par ailleurs que le gouvernorat de Tataouine avait connu au mois de septembre de l’année 1995 des pluies torrentielles auxquelles ressemblent beaucoup celles dont il vient d’être le théâtre et que cette catastrophe naturelle avait engendré à l’époque la mort de plus d’une dizaine de personnes.
Mohamed BETTAÏEB