Selon la même source, les acteurs politiques invités lors des débats télévisés se sont souvent penchés sur la communication positive autour des réalisations et le traitement des affaires liées à la femme.
Par ailleurs, les femmes invitées sur les plateaux tv lors des débats politiques sont souvent silencieuses et le discours médiatique penche beaucoup plus vers le positivisme quant à la participation de la femme aux élections.
L’étude a également démontré que l’homme a été pratiquement absent des débats dont le thème est la femme. Pour ce qui est du journal télévisé, l’étude a signalé que le temps accordé à la femme est de 12,6%.
En revanche, l’homme est plus sollicité comme professeur universitaire, analyste politique, expert, ce qui suppose qu’il a plus de compétences dans le domaine de l’analyse et de l’encadrement.
Les sujets traitant l’égalité homme femme sont absents et la sensibilisation aux affaires liées au genre reste très faible.
Dans le volet presse écrite, et dans toutes les catégories de l’étude l’état civil de la femme est plus cité que pour l’homme (153 fois pour la femme contre 54 fois pour l’homme).
L’homme est plus présent que la femme dans l’échantillon soumis à l’étude. De même, on insiste sur la spécification de l’état civil de la femme dans les cas de célibat, divorce, veuvage alors que l’état civil de l’homme marié est évoqué mais loin du chiffre enregistré pour les femmes (68,9% des cas).
Ainsi, l’étude a recommandé essentiellement la mise en place d’un guide destiné aux journalistes professionnels pour assurer une bonne couverture des sujets liés à la femme lors des élections.
Selon la présidente de l’Association « Intilaka » et membre de l’équipe de suivi de cette étude, Touria ALoumri, « ces résultats doivent être développés Ce sont de premiers résultats et il faudra les développer et analysés selon les différents contextes du Maroc »
En dehors des résultats de cette étude Fadwa Rajouani, membre de la commission administrative du parti de l’USFP et du secrétariat national de l'organisation socialiste des femmes itihadis, temporise en rappelant le contexte actuel des choses et l’écart entre les ambitions et les possibilités réelles et réalistes. « Souvent, il y a confusion entre les ambitions et les convictions idéologiques d'une part et les possibilités réelles et réalistes que la réalité socioculturelle permet d'autre part », dit-elle.
Et d’ajouter : « lorsque le mouvement progressiste et démocratique revendique l'émancipation de la femme, l'égalité et l'équité, cela ne veut pas dire que toutes ses revendications sont réalisables ici et maintenant, mais il s'agit plutôt d'exprimer des principes qui orientent l'action militante des forces progressistes en vue d'un avenir meilleur pour les femmes et pour la société »
L’intervenante estime que « même au sein des partis politiques nous souffrons encore de la mentalité patriarcale à laquelle la femme est confrontée dans le cadre de ses activités politiques » reconnaissant, toutefois, l’existence d’une certaine progression concernant la représentativité de la femme dans les institutions et sa participation à la vie politique marocaine.