«C’est la plus haute impuissance et la pire des insultes que ton enfant demeure une année entière sans papiers d’identité ni même un prénom inscrit dans les registres de l’état civil ; tout cela parce que les autorités du temps de Kadhafi interdisaient les prénoms amazigh et exigeaient qu’ils soient arabes », tels étaient les propos de Chokri Ennaiel, citoyen amazigh et père de l’enfant en question.
Il est désormais interdit aux femmes libyennes de voyager sans accompagnant. La décision est en vigueur dans l’aéroport de Myitiga, contrôlé par des groupes islamistes. Elle vient en application d’une fatwa prise en décembre 2012, par l’institution libyenne des Fatwas.
Le nombre des blessés libyens ne cesse de s’accroà®tre depuis le déclenchement, en février 2011, de la révolution en Libye. Ces blessés ont rempli les hôpitaux partout dans le monde.
La multiplication des cas de navires en perdition au détroit de Sicile et en partance de Libye, pose des interrogations sur l’état des lieux, facilitant de telles catastrophes. Un témoignage vivant de Zouara.
La Libye est un exemple des pays touchés par les conflits politiques. Des conflits qui portent des conséquences néfastes sur son économie, notamment son taux de croissance. Ils affectent également l’Administration. Une administration caractérisée par l’anarchie. Une anarchie renforcée par des combats armés entre les belligérants.
Les quatre écoles libyennes en Tunisie connaissent un surnombre important d’élèves. Ce qui se répercute négativement sur leurs niveaux scolaires. Cet accroît est dû à l’exode de plus en plus important des familles libyennes vers la Tunisie. Des familles qui fuient la situation de leur pays, notamment après les derniers évènements de Tripoli. Ainsi, le nombre total des élèves est aujourd’hui de 1884, dont 1504 au niveau primaire et 380 au niveau secondaire.
La Tunisie reste la première destination des blessés libyens, quelles que soit leur région d’origine. Ils y reçoivent les soins inexistants en Libye à cause de la guerre. Bien qu’ils soient entrés initialement en Tunisie pour les mêmes raisons, les blessés d’aujourd’hui sont traités d’une manière différente de ceux de 2011 aux débuts de la révolution.
Les témoins oculaires des assassinats en Libye développent des signes psychiques inquiétants. Notamment des traumatismes qui risquent de les empêcher de suivre leur vie normalement. Certains parmi eux ont tendance à se venger de toute la société. Une tendance qui risque de ne pas cesser même après la fin de la guerre. A moins qu’ils soient suivis et réhabilités psychologiquement.
Les impitoyables batailles du conflit qui bat son plein depuis plus d’un an dans la ville d’Oubari entre la tribu des « Touareg » d’un côté et celle des « Toubou » ont provoqué un important mouvement d’exode dans la ville. Selon les dernières statistiques, le nombre des personnes ayant quitté la ville pour fuir les obus et les missiles jetés avec une abondance aveugle sur les bâtiments et sur les maisons habitées, aurait atteint les 80 % du nombre global des habitants de la ville.
Dune Voices est un projet de l'Institut de diversité médiatique (MDI).
Dune-voices se propose de fournir des reportages fiables et approfondis en provenance du Sahara. Le projet s'intéresse particulièrement aux questions telles que les conflits, la sécurité, la condition des femmes, la jeunesse, les minorités ethniques et religieuses, ainsi qu'à d'autres problématiques, permettant de donner la parole aux groupes marginalisés et aux habitants ordinaires du Sahara, souvent oubliés par les médias traditionnels. Consultez media-diversity.org