Le Chapitre huit de cet accord est consacré au Cantonnement, intégration et désarmement, démobilisation, et réinsertion (DDR) des groupes armés, sans précision de calendrier. La Mission des Nations Unies pour la Stabilité au Mali MINUSMA entreprend de commencer en cette fin d’année les procédures de cantonnement.
Pour la première fois depuis la signature de l’accord de paix, une date a été révélée par la mission onusienne au Mali.
Lors de sa visite mardi 8 décembre, à Tombouctou, au nord du pays, le Chef de la MINUSMA, Mongi Hamdi, a annoncé le début des travaux sur les sites de cantonnement des mouvements armés pour le 15 décembre. « On va commencer par trois sites » affirme-t-il.
Selon le représentant de l’ONU la balle est dans le camp des groupes armés qui n’ont pas jusqu’à présent fourni les listes de leurs sites. « On ne peut pas attendre indéfiniment. S’ils n’arrivent pas à identifier les sites, il nous appartient de suggérer des sites et de commencer à travailler » déclare M. Hamdi.
Pour sa part, le porte-parole du Groupe d’Autodéfense des Touaregs Imagads et Alliés (GATIA), Fahad AG Almahmoud, affirme que la plateforme des groupes d’autodéfense avait déjà remis sa liste.
« Le cantonnement, c’est l’affaire des parties qui se sont
engagées dans l’accord de paix. Notre rôle c’est d’aider à la
viabilité de certains sites proposés et de construire d’autres » précise Radhia Achouri, porte-parole de la mission onusienne.
Ainsi pour démarrer ces travaux, trois sites ont été identifiés sur la liste de la plateforme, à Likrakar dans la région de Tombouctou, et Fafa et Inégar à Gao.
Il s’agit de construire 8 sites de cantonnement en tout, selon Mme Radhia. « Mais ce chiffre augmentera, en fonction des besoins sur le terrain » éclaircit-elle.
D’ailleurs les deux groupes avaient tous deux proposé chacun, une liste de 12 sites de cantonnement.
Après les trois sites de la plateforme, trois sites appartenant à la coordination des mouvements de l’Azawad seront viabilisés, sur les 12 sites qu’elle a proposés.
Cette étape sera suivie de l’identification et du recensement des combattants à cantonner par les deux parties, à savoir, la coordination et la plateforme. « Il incombe aux différents intervenants de se mettre d’accord sur un calendrier pour le cantonnement proprement dit des combattants » estime la porte-parle de la mission.
Selon un responsable de la plateforme, qui n’a pas voulu être cité, des concertations sont en cours pour cette identification. « C’est à l'issue de la prochaine réunion du Comité de Suivi de l'Accord, que les uns et les autres seront fixés sur les modalités du processus de cantonnement ».