La ville de Gao est revenue sous l’autorité centrale de Bamako depuis plus de deux ans. Les jeunes de la ville attendent encore la réalisation des promesses qui leur ont été lancées concernant l’aide que va recevoir la jeunesse pour les faire sortir de la marginalisation.
Quatre années n’ont pas suffi pour stabiliser le Nord du Mali et éloigner le spectre des groupes armés relevant des mouvances fondamentalistes.
Au Mali la mise en application de certains points de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger fait des mécontents. C’est le cas de la mise en place des autorités intérimaires, notamment à Gao (plus grande ville du Nord) où les jeunes ont manifesté cette semaine, pendant deux nuits et jeunes journées.
Dans un mois , l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger aura un an.
Souffrant de l'absence des outils de travail, le paysage médiatique dans la ville de Tombouctou, située à l'extrême Nord-ouest du Mali, est quasi-archaïque. Selon les dires de la majorité des gens du métier, certaines radios locales ne possèdent même pas des équipements modernes de diffusion ni des outils de production, ce qui entrave tout espoir de communication avec les auditeurs.
Avec le déclenchement de la guerre dans leur pays, les réfugiés maliens ont pu constater l’impuissance des principales figures politiques du pays, aussi bien celles du gouvernement de Bamako que celles des Mouvements Azawadiens qui réclament l’indépendance du nord du pays (l’Azawad). Cette situation était prévisible pour les réfugiés dispersés par la guerre et éparpillés dans les divers camps régionaux et internationaux.
Depuis l’occupation en 2012 du Nord du Mali par les groupes armés, plusieurs associations civiles se sont créées pour demander réparation, mais le processus prend du retard.
Après consultation de leur base, les groupes armés de l’Azawad ont formulé un certain nombre de points pour amender le projet d’accord de paix produit par la médiation Algérienne entre les parties en conflit au Nord Mali. Mais à Kidal, cet accord divise la population qui dans sa grande majorité réclame le retour de la paix.
Les habitants du camp de réfugiés maliens situé à l’extrême Sud Est de la Mauritanie craignent pour leur retour au Mali. Ils ont tous les yeux fixés sur les discussions d’Alger, clef du retour. Mais les populations de M’berra veulent plus qu’un document pour se sentir rassurés et envisager un départ du camp.
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