Elle travaille péniblement du lundi au samedi pour gagner son pain et subvenir à ses besoins.
« On creuse pour avoir le gravier, ensuite on trie pour enlever les gros cailloux avant de le passer au tamis. Après ces étapes on l’entasse à côté, quand c’est assez, les camionneurs viennent le récupérer » explique Marie.
« Grâce à ce travail, on arrive à satisfaire les besoins de nos familles et c’est mieux que de s’endetter » se réjouit Assanatou Traoré, une autre exploitante.
En effet, ces femmes travaillent pendant au minimum deux semaines à plein temps pour avoir de quoi remplir un camion. Et les constructeurs immobiliers l’achètent à quarante-cinq mille francs cfa (45000f), souvent en dessous de ce prix. Selon, Assanatou certains négocient ce prix jusqu’à vingt cinq milles (25000f). « On fait tout ce dur travail, ils viennent prendre ça gratuitement »s’indigne-t-elle.
Le gravier que ces femmes exploitent est un produit indispensable dans la construction. Il est utilisé pour faire les toitures en béton par exemple.
A noter que les femmes constituent 51% de la population malienne, mais elles sont également la couche la plus défavorisée de la société, selon le rapport 2014 de l’institut malienne des statistiques.