Malgré leur proximité de la capitale malienne, les habitants de Djalokorodji connaissent plusieurs difficultés comme la pénurie d’eau potable et l’inaccessibilité aux soins de santé pour la mère et l’enfant.
Doumbia Fatoumata Coulibaly est mère de 4 enfants. Elle habite à Falayan à Solomanibougou. Pour arriver au Centre de référence de la commune rurale de Djalokorodji, elle est obligée de parcourir un long trajet.
« Après les consultations pendant la période de grossesse, je suis obligée de parcourir de nombreux kilomètres pour faire vacciner mon bébé », a regretté Fatoumata avec une voix mi- résignée.
Une lamentation partagée par Koromoutou, une jeune mère ayant la vingtaine : « Le pire c’est qu’après ce long trajet, le bébé au dos, nous ne trouvons pas de vaccins ».
Un fait que confirment d’autres femmes, mères de nouveaux nés.
Alimata Kané Diabaté est, quant à elle, mère de 3 enfants. Elle habite à Sarakabougou, à 5 heures de marche du centre de santé.
« En pleine séance de vaccination, les infirmières nous disent qu’il n’y a plus de vaccins et que nous sommes obligées de retourner une autre fois », a-t-elle déploré.
« On est vraiment fatigué de faire des aller-retour pour rien. Chaque fois que je viens au centre, je suis obligée de dépenser 300F pour prendre le bus », a-t-elle expliqué.
Matchini Sidibé une autre mère trouvée sur place au centre de santé de la commune rurale de Djalakordji. Elle témoigne également du calvaire que vivent ces nombreuses mères de famille pour faire vacciner leurs nouveaux nés.
« Nous sortons avec nos bébés à l’aube quand la rue est encore vide et le risque de tomber sur des bandits est énorme. Nous parcourons des kilomètres. Nous tenons la queue et nous revenons la plupart du temps bredouilles », a-t-elle fait observer appelant à la création d’un centre de soins dans leur commune.
En effet, l’accès à la vaccination dans la commune rurale de Djalakorodji, n’est point facile comme le témoigne, Mme Dembélé FantaTouré, chargée à la vaccination et de la nutrition au centre de santé de référence de ladite commune. Mme Fanta Touré reconnait le manque de disponibilité des vaccins signalant que la demande dépasse de loin l’offre.
A noter que pour bénéficier de la vaccination, chaque femme doit payer un carnet à 100F CFA à titre de frais de consultations.
Dans l’attente d’une prise en charge réelle par les autorités, les populations de la commune rurale de Dajalakorodji espèrent avoir facilement accès aux soins de santé et particulièrement la couverture vaccinale.