Lorsque l’organisation de l’Etat Islamique (ISIS) annonça la prise de Derna en Libye, la première réaction du gouvernement et de l’armée nationale fut d’instaurer un état de siège sur la ville afin d’étouffer l’organisation terroriste, ce qui provoqua une forte carence au niveau des nécessités quotidiennes et compliqua la vie des habitants de la ville et de ses environs.
Les médias libyens souffrent encore de nombreuses lacunes et subissent toujours les répercussions de la révolution du 17 février. Cela se manifeste clairement au niveau des méthodes qui régissent la gestion de ces médias, de leurs orientations qui ont souvent pour objectif de servir des causes contradictoires, et même au niveau de la volonté manifeste chez certaines institutions médiatiques de mettre tous leurs potentiels au service de considérations partisanes, régionales ou tribales.
Depuis plus de deux mois en Libye, hôpitaux et centres de soins médicaux connaissent une grande pénurie de médicaments et de vaccins. Les citoyens attendent toujours des solutions urgentes et rapides, tandis que le Ministère de la Santé rejette accuse l’absence de liquidité nécessaire pour financer l’achat de médicaments et de vaccins.
«C’est la plus haute impuissance et la pire des insultes que ton enfant demeure une année entière sans papiers d’identité ni même un prénom inscrit dans les registres de l’état civil ; tout cela parce que les autorités du temps de Kadhafi interdisaient les prénoms amazigh et exigeaient qu’ils soient arabes », tels étaient les propos de Chokri Ennaiel, citoyen amazigh et père de l’enfant en question.
Depuis l’éclatement de la révolution de février en Libye, et du fait de l’insécurité, un fléau a envahi le pays: la contrebande. En effet, le trafic de drogues, de comprimés hallucinogènes, de produits alimentaires et d’armes s’est propagé entre la Libye et l’Egypte à travers le désert qui relie les frontières des deux pays.
Des centaines de migrants clandestins venant des pays subsahariens arrivent quotidiennement dans la ville libyenne de Ghât située à l’extrême sud-ouest de la Libye, à environ 1500km de la capitale Tripoli.
Un accord a été signé en premières lettres, le 11 Juillet 2015, entre la quasi-majorité des belligérants de la crise libyenne, à Sekhirat au Maroc. Le parlement de Toubrobuk et son gouvernement ont signé ; les députés réfractaires de Misrate ont signé ; mais, les représentants du Congrès national général de Tripoli n’ont pas signé.
Il suffit de s’attarder un peu sur la carte de l’Afrique subsaharienne pour comprendre l’ampleur du phénomène de porosité des frontières, ayant permis à un gambien, habitant de Farafenni en Gambie, pays donnant sur l’océan atlantique, de faire près de 7.000 kilomètres et se retrouver à Zouara, au Nord de la Libye, en quête d’une traversée clandestine vers l’Italie.
La ville de Ghat, à l’extrême Sud libyen vit sous le blocus après la fermeture des frontières par les autorités algériennes. Auparavant, en septembre dernier, ce furent les autorités libyennes qui ont suspendu l’unique ligne aérienne vers Tripoli, en raison de la fermeture de l’aéroport de Tripoli. Cette ligne a été certes rétablie il y a trois mois. Mais le blocus est toujours là. Ghat vit entre le marteau de la guerre civile et l’enclume de la rareté des produits alimentaires.
Il est désormais interdit aux femmes libyennes de voyager sans accompagnant. La décision est en vigueur dans l’aéroport de Myitiga, contrôlé par des groupes islamistes. Elle vient en application d’une fatwa prise en décembre 2012, par l’institution libyenne des Fatwas.