Des fonds d’une valeur de 53,3 millions de dollars américains ont été attribués par le Japon à des organisations onusiennes (Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR),
Ce n’était pas un hasard si la ministre italienne de la Défense, Roberta Pinotti, avait déjà dit en Octobre 2015 que l’intervention militaire étrangère en Libye ne pouvait attendre le printemps. Pinotti ne raisonnait pas en rapport avec la crise politique, qui traverse ce pays et qui tarde à trouver une solution. Mais, le printemps coïncide avec la reprise des vagues d’immigration clandestine, avec le calme de la mer. L’Italie étant la 1ère destination à partir de la Libye.
Dans le quartier d’Akra de la ville de Nouadhibou, à l’entrée d’une chambre où elle loge avec ses amies, Aminata Keita, âgée d’une trentaine d’année, accepte de nous parler. D’une voix noyée de tristesse, elle nous raconte les tourments d’un long périple épuisant qui l’avait menée de son pays d’origine, Le Ghana, vers la ville côtière de Nouadhibou, considérée par les migrants africains venus des pays subsahariens comme la dernière étape avant l’Europe, puisqu’elle se trouve à quelques miles seulement des îles espagnoles de Las Palmas.
Les immigrés clandestins subsahariens ont modifié leur chemin pour l’Espagne à partir de Nouadhibou, abandonnant la route maritime des Iles Canaries. La surveillance menée conjointement par les patrouilles espagnoles et la Garde Côtes Mauritanienne ont obligé des centaines d’immigrés clandestins subsahariens à se diriger vers ‘Ghandahar’, un no man’s land à la frontière entre la Mauritanie et le Maroc.
La situation de milliers de migrants africains se dégrade de plus en plus à Nouakchott. Ces migrants avaient quitté leurs patries, notamment le Mali, la Côte d’Ivoire, la Sierra Léone et la Liberia, à cause des conditions difficiles suscitées par des problèmes économiques et sécuritaires que leurs pays connaissent. En plus, ils prennent la Mauritanie pour un passage vers l’Europe. Aujourd’hui, ils sont embarrassés à Nouakchott.
Les immigrés maliens viennent en République islamique de Mauritanie à la recherche de travail. Ils savent pourtant que la régularisation de leur statut juridique est difficile. Cela n’empêche qu’ils travaillent dans des domaines marginaux tels que la maçonnerie, le nettoyage, les services temporaires, les charrettes de vente d’eau et les ateliers de refroidissement, etc.
Nouadhibou est la capitale économique de la Mauritanie. Il y vit un nombre important de migrants subsahariens, dont beaucoup ne disposent pas de cartes séjour, ce qui les expose à toutes les sortes d’exploitation.
« Nous ivoiriens résidents en Mauritanie sommes traqués nuit et jour par la police mauritanienne pour une histoire de carte de séjour. Carte censée être supprimée selon nos autorités. Ce n’est peut être pas la meilleure solution mais appliquer la réciprocité (refouler les mauritaniens de Côte d’Ivoire) aura le mérite d’alerter la partie mauritanienne sur les conséquences du nom respect de ces accords ».
Quatre mois après que les denrées alimentaires ont cessé d’être distribuées par les organisations humanitaires aux réfugiés maliens, la situation est devenue encore plus difficile pour nombre d’entre eux, dans la mesure où ils étaient obligés de vendre de la marchandise pour pouvoir se procurer d’autres produits alimentaires dont ils ont besoin mais qui se vendent très cher.
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