Les tractations semblent se diriger en Libye vers l'installation du gouvernement de Fayez Sarraj à Tripoli malgré l'absence de forces régulières dans la Capitale libyenne et le refus d'une partie des milices armées sur place de l'accord de Sekhirat, signé le 17 décembre 2015 par les différentes factions libyennes sous l’égide de l’ONU.
Le Monde a rapporté dans une récente édition que des forces spéciales françaises opèrent en Libye en catimini. Les troupes de Haftar disent par contre qu’ils n’ont reçu aucune aide étrangère pour déloger les troupes de Daech de Benghazi et Ajdabia.
La Libye ne parvient pas encore à se stabiliser, cinq années après la chute d’El Gueddefi. Partis politiques et groupes armés peinent à réussir une transition démocratique et installer des institutions permanentes du nouvel Etat. Quatre gouvernements sont passés par là sans succès.
La partialité de la presse envers certaines parties aux dépens des autres, l’absence d’une vision médiatique nette, l’inexistence d’un code de déontologie professionnelle valable aussi bien pour les médias qu’à l’échelle nationale…
Les médias libyens souffrent encore de nombreuses lacunes et subissent toujours les répercussions de la révolution du 17 février. Cela se manifeste clairement au niveau des méthodes qui régissent la gestion de ces médias, de leurs orientations qui ont souvent pour objectif de servir des causes contradictoires, et même au niveau de la volonté manifeste chez certaines institutions médiatiques de mettre tous leurs potentiels au service de considérations partisanes, régionales ou tribales.
Un accord a été signé en premières lettres, le 11 Juillet 2015, entre la quasi-majorité des belligérants de la crise libyenne, à Sekhirat au Maroc. Le parlement de Toubrobuk et son gouvernement ont signé ; les députés réfractaires de Misrate ont signé ; mais, les représentants du Congrès national général de Tripoli n’ont pas signé.
Cinquante personnalités libyennes ont assisté à la réunion de Tunis du dialogue intercommunautaire libyen. Elles sont issues des différentes régions et des différentes communautés ethniques.
Dans une Libye chaotique, divisée politiquement et militairement, plusieurs sont les citoyens qui font assumer une grande responsabilité de cette situation à la presse libyenne. Selon eux, beaucoup de journalistes se sont alignés avec l’une des parties en conflit, souvent militaire, faisant fi de toute règle d’éthique et de déontologie du métier.
Le chaos sécuritaire sévissant en Libye durant les quatre dernières années a poussé les journalistes libyens à l’exil ou l’autocensure poussée à l’extrême, réduisant à néant l’environnement permettant un véritable travail journalistique.
Quatre ans après la révolution libyenne, lancée en février 2011, dont la principale revendication était la liberté d’expression, la presse en Libye reste l’objet de toutes les formes de répression et de violence. C’est la conclusion d’un rapport de Human Rights Watch, publié le 2 février 2015.
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