Une centaine de migrants subsahariens, arrêtés mi-mars à Oujda, dans le Maroc Oriental, ont été refoulés manu militari sur le tracé frontalier. Sur les lieux, les militaires algériens ont refusé de les laisser entrer sur leur sol. Une partie d’entre eux est toujours coincée dans le no man’s land entre les deux pays.
Absorbés par les luttes de pouvoir, les décideurs politiques à Tripoli, Benghazi, Al-Baida et Tobrouk se sont complétement détournés des habitants du sud libyen, livrés à eux-mêmes et laissés sans produits de première nécessité, sans carburant, sans médicaments et sans liquidités.
Début décembre, près de 1500 migrants subsahariens ont été arrêtés à Alger et regroupés avant d’être expulsés. Des rafles qui suscitent l’incompréhension car cette population semblait jusque là tolérée. Depuis, les migrants toujours dans la capitale algérienne craignent de nouvelles expulsions et vivent dans la peur.
Elle frise la trentaine. Peut-être. Même si des rides rongeant son visage émacié lui donnent la soixantaine. Une sénilité précoce qui a eu raison de sa détermination à conquérir l’Europe pour s’essayer au mannequinat.
Ils sont des milliers, ces marocains en situation irrégulière, notamment des artisans dans le bâtiment et la boulangerie qui contribuent, sans publicité, à l’édification d’un pays.
Ironie du sort, le camp informel des subsahariens irréguliers est situé juste… en contrebas du service régional de la police des frontières.
Il est peut-être écrit quelque part que, quoique géographiquement très près l’un de l’autre, l’Algérie et le Maroc s’éloignent de plus en plus, chaque matin que le jour se lève.
En 1973, le dahir (loi) n°1.73.213, relatif au transfert à l’Etat marocain de la propriété des immeubles agricoles appartenant aux personnes physiques étrangères ou aux personnes morales, a transformé, du jour au lendemain, des propriétaires algériens en sans domicile fixe.
Le manque de confiance ne cesse de s’approfondir entre les Tunisiens et leur classe politique, comme le confirme le sondage entrepris par le cabinet Elka Consulting. 52,8 % des interviewés sont dans le doute, notamment dans le Sud tunisien et les zones marginalisées, qui ont constitué la colonne vertébrale du soulèvement du 14 janvier 2011.
Les communautés sont organisées comme de véritables Etats, mais sans hymnes, ni emblèmes. Une sorte de sixième continent destiné à exister au gré des destins d’êtres humains dont la religion est : partir !
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