Najia Mint Sid ‘Ahmed, gérante d’un restaurant de fortune situé à quelques encablures de l’école justice, ne décolère pas. Maman d’Ismaël 8 ans et Fatimetou 7ans tous deux inscrits en 1er année fondamentale au niveau de ladite école, elle ne sait plus où donner de la tête.
Plus de trente ans après l’abolition officielle de l’esclavagisme par la loi. Lequel esclavagisme a été installé suite à une multitude de guerres tribales. Aujourd’hui, la problématique est posée avec force. Elle constitue même un phénomène encombrant pour l’Etat civil sur l’arène internationale.
Largement pratiqué aujourd’hui dans la société maure, le mariage secret – ou es-siriya – était à l’origine une pratique exclusivement réservée à une certaine catégorie de femmes. Des femmes généralement âgées de plus de 35 ans, soient veuves ou répudiées et qui possèdent une réputation ou un statut social à préserver. Elles pouvaient ainsi épouser des hommes plus jeunes ou d’une autre caste moins noble que leur sienne, sans s’attirer le rejet de leur communauté.
« La Mauritanie est le seul pays au monde où on ne dispose pas d’une loi sur la santé reproductive, avec bien sûr la Côte d’Ivoire…», s’indigne la dermatologue Fatimetou Maham, secrétaire générale de l’ONG Stop Sida.
« J’hésite désormais beaucoup avant de prendre la décision d’entamer une nouvelle grossesse, ayant perdu mes deux premiers enfants », affirme Fatma Mint Mohamed, habitante du quartier Lemghiti de Nouakchott. « J’ai fait ma première fausse couche, alors que j’étais enceinte de six mois. Le deuxième est plus dur, deux semaines avant mon accouchement. La cause invoquée est la même : arrêt de croissance », précise-t-elle.
130 000 enfants mauritaniens seront atteints de malnutrition en 2015, selon les estimations du bureau du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF). 33 000 cas risquent une malnutrition sévère. Ce nombre pourrait même être dépassé si le gouvernement mauritanien ne prend pas de mesures préventives pour lutter contre cette maladie mortelle, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Le phénomène du mariage précoce est largement répandu dans la société mauritanienne. Cela a même des racines profondes dans la culture populaire qui glorifie la famille et la fille se mariant à un âge précoce.
L’accès à l’eau potable est devenu le plus grand défi quotidien pour les habitants du quartier Lemgheïty. Ce quartier se situe dans le sud de la moughatâa de Dar Naïm. Celle-ci est la capitale de la wilaya de Nouakchott Ouest, la plus pauvre parmi les wilayas de la capitale.
A l’origine, le khayssal (mot Wolof donné aux produits dépigmentants) était utilisé par les personnes très pigmentées pour s’éclaircir le teint. Aujourd’hui, le phénomène gagne en ampleur et le khayssal est utilisé, en plus, par celles qui ont déjà la peau claire pour devenir encore plus claire. Pire, cette pratique qui était du domaine du privé et du tabou, envahit des espaces publics, jusqu’à entrer dans les pratiques sociales traditionnelles.
Kiffa est la deuxième plus grande ville mauritanienne en termes de nombre d’habitants. La ville souffre d’une forte crise de soif. Une soif qui s’est aggravée durant les deux dernières années. Elle est la cause des grandes difficultés vécues par des milliers d’habitants de la ville.
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