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janvier

La formation du gouvernement au Maroc, un vrai casse-tête

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Le Maroc est en pleine paralysie politique et gouvernementale. Ce blocage handicape le travail de l’institution exécutive qui, suite à la démission de nombre de ministres, fonctionne désormais avec une équipe réduite. Se limitant à la gestion des affaires courantes, elle attend l’accouchement d’un nouveau gouvernement Benkirane.

Les avis divergent quant aux raisons de ce blocage. Il y a ceux qui estiment que certains partis politiques (le Rassemblement national des indépendants, le Mouvement populaire, l’Union constitutionnelle, l’Union socialiste) œuvrent contre « la volonté du peuple et les résultats des élections législatives du 7 octobre », remportées par le Parti de la justice et du développement, avec 125 sièges. D’autres estiment, par contre, que le chef du gouvernement désigné «ne veut pas d’une pluralité au sein de son gouvernement », accusant le Parti de la Justice et du Développement de «vouloir faire main basse sur le pays et ses rouages avec la logique de l’allégeance à –la jamaa- et non à l’Etat ».

Après plus de 100 jours de consultations, Abdelilah Benkirane a fixé ses orientations, éliminant la possibilité de toute alliance avec le Parti de l’Authenticité et de la Modernité, pourtant deuxième force parlementaire, et laissant la voie libre devant le parti Istiqlel, troisième dans les résultats des législatives, le Rassemblement national des indépendants, le Mouvement populaire, ainsi que l’Union socialiste. Le Parti du progrès et du socialisme, pour sa part, faisait partie du gouvernement attendu, avant même le déroulement du scrutin, Benkirane ayant déclaré que son parti et celui de Nabil Ben Abdallah « seront ensemble que ce soit au sein ou en dehors du gouvernement ».

Mais il semble que les résultats des consultations ne correspondent pas à ce que Abdelilah Benkirane avait prévu, après sa désignation par le roi Mohamed VI… Et c’est ainsi que les calculs politiciens du premier ministre désigné l’ont condamné à devenir prisonnier d’un blocage qui dure.

Parmi les entraves à la formation du gouvernement, on peut également citer la tergiversation du parti de l’Union socialiste quant à sa participation à l’équipe gouvernementale, puisque tout le monde s’attendait à une alliance entre le Parti de la justice et du développement, vainqueur des législatives, et les partis du bloc démocratique (l’Istiqlel, l’Union socialiste, le Progrès et le socialisme). Mais l’accès du ministre de l’Agriculture et de la pêche, également influent homme d’affaires, à la présidence du parti du Rassemblement national des indépendants, et l’adhésion de députés du parti l’Union constitutionnelle à son équipe, a mêlé toutes les cartes, vu que d’autres partis, en l’occurrence le Mouvement populaire et l’Union socialiste, ont à leur tour rejoint l’alliance. C’est ainsi que la formule d’un gouvernement unissant le Progrès et le développement et les partis du bloc démocratique s’est effondrée.

Face à cette situation, Abdelilah Benkirane a maintenu en poche la carte du parti Isteqlel, jusqu’à ce que le Secrétaire général du parti, Hamid Chabat, fasse des déclarations sur «les frontières géographiques de la république de Mauritanie », causant une crise diplomatique entre les deux pays. Une crise qui a poussé le roi Mohamed VI à téléphoner au président mauritanien Ould Abdelaziz et à dépêcher le premier ministre à Nouakchott afin de «s’excuser pour les déclarations du chef de l’Isteqlel ».

Abdelilah Benkirane perdant cette dernière carte, les autres partis concernés par la formation du gouvernement, à l’exception du Progrès et du socialisme, ont sauté sur l’occasion exploitant la crise causée par Hamid Chabat et demandant à exclure son parti de la course aux portefeuilles ministériels. Benkirane a fini par céder mais a, par contre, refusé l’entrée de l’Union socialiste et de l’Union constitutionnelle au gouvernement.

Et comme pour compliquer davantage la situation, les partis opposés à Abdelilah Benkirane, notamment le Parti de l’Authenticité et de la Modernité, adversaire politique de la Justice et du développement, ont élu Habib Maliki, leader à l’Union socialiste, à la tête du parlement. Ainsi le Maroc doit aujourd’hui composer avec la présence à la tête du parlement d’un leader d’un parti politique indésirable au sein du gouvernement... Une situation qui mènera à un blocage encore plus durable que ce qu’avaient prévu les spécialistes de la politique marocaine.

Ce blocage a même été accentué par les déclarations du premier secrétaire de l’Union socialiste, Idris Lachker, contre le Progrès et le socialisme, allié traditionnel du parti de la Justice et du développement avant et après les élections. Ce dernier a considéré que le parti de Nabil Ben Abdallah «n’a pas le droit de parler des consultations sur la formation du gouvernement, vu son poids parlementaire ».

De son côté, Ismail Hamraoui, leader au parti du Progrès et du socialisme, a affirmé à «Dunes Voices » que les déclarations de Ben Abdallah «sont indignes d’un parti qui, durant des années, a été l’allié des progressistes au sein du bloc démocratique ». Hamraoui a noté que «le parti du Progrès et du socialisme jouit d’un passé glorieux remontant à des années et sa relation avec les Unionistes a toujours été et demeure très forte vu les références communes ». Et d’ajouter : «pour ceci, aucune formation politique ne peut lui ôter son droit à donner son opinion concernant la formation du gouvernement et son droit à en faire partie ».

Loin des avis des politiques, le leader syndical, Nabil Balala, estime, dans une déclaration à «Dunes Voices », que le parti de la Justice et du Développement fait circuler un nouveau concept dans l’arène politique marocaine, celui de «blocage gouvernemental » (en maintenant le terme français blocage) au lieu de «crise gouvernementale »… Un concept qui allie deux langues, ce qui montre le côté insolite de la scène politique au royaume.

Selon Nabil Balala même si cette crise a tout pour avoir des répercussions sur le bon déroulement des affaires de l’Etat, ce n’est, en réalité, pas le cas, l’institution royale contrôlant tous les rouages des secteurs vitaux, conformément à la constitution de 2011. Il donne l’exemple du secteur de l’enseignement où «le Haut conseil de l’éducation et de la formation a dépassé ses pouvoirs consultatifs, se dotant de prérogatives législatives, ce qui obligera tout gouvernement à s’y plier… C’est pratiquement le cas dans tous les secteurs détenus par le roi à travers ses conseillers ».

Entre-temps, le secrétaire général du parti de la Justice et du Développement a démenti les rumeurs selon lesquelles le conseiller du roi, Foued Ali Al Himma, aurait rencontré le chef du gouvernement désigné Abdelilah Benkirane lui signifiant que «le roi le soutient et refuse sa démission ».

Le secrétaire général du parti a expliqué que la rencontre entre Al Himma et Benkirane a porté sur un communiqué publié par ce dernier concernant une polémique sur un manuel scolaire d’éducation religieuse comportant des expressions et des textes « mettant en cause l’enseignement de la philosophie ».

Mehdi Al Harizi

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