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Des milliers de participants au premier anniversaire de l’assassinat d’Omar Khaleq, célébré au village d’Eknion à Tanghir Des milliers de participants au premier anniversaire de l’assassinat d’Omar Khaleq, célébré au village d’Eknion à Tanghir
23
février

Commémoration de l’assassinat de l’activiste amazigh Omar Khaleq

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A l’initiative d’activistes amazighs, des milliers de Marocains ont fait le déplacement à Tanguir pour commémorer la mort de l’étudiant Omar Khaleq, assassiné il y a tout juste un an. Il est l’une des victimes des rivalités idéologiques et ethniques qui agitent l’université marocaine.

 

Le jeune activiste surnommé« Izm » ou « lion » par les militants du Mouvement amazigh, et âgé de 26 ans, a été tué dans l’enceinte de la faculté de lettres et de sciences humaines, à l’université Cadi Ayyad de Marrakech, suite à une attaque perpétrée par un groupe d’étudiants armés de sabres et de haches. Son assassinat avait suscité une forte indignation populaire.

 

 

La mère d’Izm présente

 

Malgré une santé chancelante et une douleur toujours vive suite à la perte de son fils, la mère d’Omar a participé à la commémoration, faisant un discours poignant devant une large foule rassemblée à Eknion, petit village de Tanghir, dans le sud du Maroc. Remerciant tous ceux qui se sont déplacés des quatre coins du Maroc pour se recueillir sur la tombe de son fils, elle a déclaré, en langue amazighe : « Amazighs, vous devez vous unir ! Notre identité amazighe et l’islam nous soudent quel que soit l’endroit où nous nous trouvons ». Elle a également parsemé son discours de conseils et de sermons religieux, elle a appelé les Amazighs à resserrer les rangs et à rester pacifistes. Elle a enfin demandé justice : « Les assassins de mon fils doivent croupir en prison et nous n’accepterons jamais qu’ils soient relâchés. Nous ne sommes pas contre le makhzen (institutions régaliennes marocaines) et nous ne cherchons pas à entrer en conflit avec qui que soit, mais nous réclamons nos droits ».

 

 

Recueillement sur la tombe du martyr

 

Les milliers de participants, activistes du Mouvement amazigh et militants des droits de l’Homme, ont organisé une marche jusqu’à la tombe du « martyr du Mouvement culturel amazigh », scandant des slogans à la gloire de « Izm » et condamnant la violence.

 

 

Les camarades d’Omar ont affirmé que l’université devrait rester un espace dédié à l’expression et à la diversité intellectuelle, et non un refuge pour tous ceux qui portent des armes et se livrent à des règlements de compte idéologiques et ethniques.

 

Les « séparatistes » à l’index

 

Les étudiants du Mouvement culturel amazigh avaient accusé ceux qu’ils qualifient de « séparatistes » (partisans du Front Polisario) d’avoir assassiné le jeune activiste.

 

Pour Mohamed Almou, avocat et militant amazigh l’assassinat d’Omar par « un groupe armé séparatiste » est directement lié à « l’ouverture d’un débat par le Mouvement culturel amazigh sur les privilèges dont jouissent les étudiants sahraouis, tels que le droit aux cités universitaires et la possibilité d’intégrer les études supérieures les plus prestigieuses ».

 

 

En réponse, les étudiants sahraouis avaient affirmé que les étudiants du Mouvement culturel amazigh avaient multiplié les provocations depuis le début de l’année universitaire 2015. Ils ont accusé, par voie de communiqué, « le Mouvement culturel amazigh d’avoir recouru aux chômeurs et aux bandits pour organiser une attaque armée au sein de la faculté des lettres et des sciences humaines, à l’université Cadi Ayyad, durant la période des examens, ce qui a terrorisé nombre d’étudiants sahraouis, les empêchant de passer les examens ».

 

Chronologie du conflit

 

L’assassinat du jeune étudiant amazigh n’est pas la première affaire du genre dans l’Histoire de l’université marocaine. Le 24 avril 2014, Abderrahim Hasnaoui, membre de l’Organisation du renouveau estudiantin (islamiste), a été assassiné au restaurant universitaire de la faculté de droit, à l’université Sidi Mohamed Ben Abdallah, à Fès, par des milices estudiantines extrémistes. Sept ans auparavant, Abderrahmane Hasnaoui, membre de la faction du Programme intérimaire (radical) avait également été assassiné, suite à des affrontements entre factions rivales, à la cité universitaire d’Arrachidia (sud-est). La même année, Mohamed Tahar Sassoui, membre du même mouvement, a également trouvé la mort suite à des affrontements à l’université Moulay Ismaïl, à Meknès. En 1993, l’étudiant gauchiste, Mohamed Ben Issa Ayet Aljid, fût tué devant la faculté de droit de Fès, par des groupes extrémistes. Moâti Boumli, un autre étudiant de gauche fût, lui, kidnappé à l’université Mohamed 1er à Wejda en 1991, avant d’être sauvagement assassiné.

 

Violences accrues depuis les années 90

 

Le conflit entre étudiants au sein des universités marocaines n’a franchi le cap des éliminations physiques qu’au début des années 90, date à laquelle la violence l’a emporté sur le dialogue intellectuel et politique, notamment en raison de l’ampleur des disparités idéologiques entre les factions estudiantines. Les divergences ethniques sont devenues le principal moteur de violence au sein des universités au Maroc.

 

 

Younes Dafkir, activiste spécialisé dans les affaires politiques, a estimé sur la chaîne Medi 1 que « les changements subis par le corps estudiantin ont contribué à passer de la violence idéologique entre gauchistes et islamistes, à un autre type de violence basé sur l’appartenance ethnique. C’est le cas du conflit entre le Mouvement culturel amazigh et les étudiants sahraouis ».

 

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