« La femme libyenne a été mise à l’écart durant le règne de kadhafi malgré l’existence de lois en sa faveur…
Le supplice quotidien des Libyens pour jouir des nécessités de base persévère.
La crise touche 2,4 millions de personnes en Libye. Le nombre d’immigrés et de réfugiés s’élève à 250 mille alors que le nombre de déportés se situe encore à 417.000. La situation humanitaire sombre davantage dans ce pays en guerre.
Les agressions contre les femmes en Libye se sont accrues de façon vertigineuse durant ces trois dernières années. En fait, le trio agression, oppression et ségrégation contre la femme règne en maître mot sur la scène politique et sociale en Libye.
Mustapha est un jeune trentenaire originaire du sud de la Libye. Il est cultivé et diplômé de l’université. Les traits de son visage ne témoignent pas d’une quelconque origine raciale, dans la mesure où le teint basané est fréquent dans ces contrées et où ses autres traits physiques montrent que cet enfant du sud libyen est le fruit d’un mélange racial qui a caractérisé la région pendant les nombreuses décennies passées et ceci nonobstant les rancunes et les haines que l’actualité politique a fait éclater au grand jour… des haches de guerre que les Libyens croyaient avoir enterrées à jamais.
Cette année universitaire ressemble à celles qui l’ont précédée en Libye depuis la chute de Kaddafi. Pour la quatrième année consécutive, la guerre a eu raison de nombreuses universités : Kidnapping, torture et destruction des établissements éducatifs à cause de la guerre civile. L’université n’est plus une source du savoir, comme le pays n’est plus un endroit sûr.
Les patients libyens souffrent de la dégradation des services médicaux et de l’augmentation des cas de négligence après l’effondrement du secteur de santé en Libye ces dernières années. Ces patients souffrent même à l’étranger, où ils font l’objet d’exploitation des hôpitaux et des cliniques et de la hausse considérable des coûts de soins, surtout avec la baisse de la valeur du dinar libyen par rapport aux monnaies étrangères.
Dès les premiers jours du soulèvement révolutionnaire survenu à Benghazi au mois de février 2011, plusieurs noms féminins se sont illustrés et fait connaître sur la scène des protestations. Parmi ces noms, et pour ne citer que quelques exemples seulement, figure celui de feue Saloua Boukaikis, morte en martyre, de Dr. Hana Esseddik el kallel, de Professeure Abir Emnina, de Dr. Leila Boukaikis…etc.
« Il m’arrive des moments ou je ressens une peur insurmontable, où j’ai l’impression que je suis une proie facile pour quiconque chercherait ma peau. Mes mouvements sont désormais circonscrits et j’ai peur de me rendre dans les lieux publics que j’avais l’habitude de fréquenter à Tripoli ; je n’y vais plus car préfère éviter les ennuis… Je sais très bien que tout peut arriver, notamment avec la prolifération des armes à feu, la généralisation du chaos et l’incitation au meurtre… ».
Au fond du Sahara, derrière les dunes de sable, une voix inaudible : celle de Rebiana, cette localité située au sud-est du pays, à 1700 km de Tripoli et à 150 km de la ville de Kofra.
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