L’accord de paix signé en 2015 entre le gouvernement malien et les groupes rebelles touareg commence visiblement à porter ses fruits. Les milliers de maliens des villes du nord poussés à l’exil en 2012 par la guerre civile et le terrorisme ont décidé de revenir chez eux. Le retour au pays ne se fait cependant pas sans encombre et surtout sans risques.
La teinture artisanale du Bazin est une activité professionnelle très pratiquée par les femmes au Mali. Dans le cadre du 8 mars, journée internationale de la femme, nous avons fait un tour dans le centre de teinturerie artisanale de Djanéguela, un grand centre qui accueille environ 200 femmes teinturières, situé dans un quartier périphérique de Bamako, la capitale, pour voir dans quelles conditions hygiéniques et sanitaires travaillent ces braves dames.
Huit mois après la signature de l’accord de paix et de réconciliation au Mali par la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) le 20 juin 2015, les différents groupes armés tentent de trouver un consensus. La plateforme regroupant le GATIA (groupe d’auto défense des Imaghads et allié) et d’autres groupes non indépendantistes qui a signé cet accord le 15 mai est rentrée à Kidal, fief de la CMA, le mardi 2 février, sans violence. Ce qui jusque là n’était pas possible.
L’avortement est devenu ces temps- ci un véritable phénomène social à Bamako, la capitale malienne. Aujourd’hui de plus en plus de jeunes filles et de femmes ont recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) bien qu’elle soit interdite par la loi.
Dans le nord du Mali, le besoin, la misère et les dures conditions dans lesquelles vivent les enfants de Tomnouctou les poussent à quitter très tôt les bancs de l’école pour se diriger vers le marché de l’emploi. Ces enfants à la fleur de l’âge se retrouvent donc jetés sans le vouloir dans les flots houleux du monde du travail et poussés malgré eux à abandonner définitivement les études.
Malgré la présence remarquée de l’armée malienne et des forces de la Minusma et de l’opération Barkhane, l’insécurité continue de régner dans la région de Tombouctou. Des enlèvements de civils et de militaires ainsi que des vols de voitures, de motos et des braquages des forains ont été signalés un peu partout à travers les communes de cette grande ville du nord du Mali. Pour dénoncer cette situation intenable, plusieurs centaines des jeunes ce sont dernièrement donnés rendez-vous à la place Sankore, l’un des huit quartiers de la ville, pour revendiquer d’une seule voix une meilleure protection des biens et des personnes.
Le pays Dogon est inscrit depuis 1989 sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO sous le nom de « Falaise de Bandiagara ». Grâce à son potentiel culturel riche et varié (mission culturelle de Bandiagara), il fait partie des destinations touristiques les plus prisées du Mali. Jadis abondamment visité, aujourd’hui il a été déserté. Cela met toute la région en difficulté.
Pour subsister, de nombreux pauvres à Bamako se sont lancés dans la collecte de déchets ménagers et industriels jetés dans les décharges de la capitale. Des déchets qu’ils revendent par la suite quelques centaines de francs Cfa * à des particuliers ou à des entreprises spécialisées dans traitement des déchets. Bien qu’il leur permette de ne pas mourir de faim, ce travail n’est néanmoins pas sans risques.
Dans le village malien d’Abaten, les femmes connaissent une souffrance interminable. Elles sont obligées pour survivre de s’adonner à toutes sortes de travaux pénibles, qu’ils soient agricoles comme le pâturage et l’élevage ou artisanaux comme le tissage des tapis et de la laine.
Les échos sur l’implication de talibés dans les récentes attaques terroristes ayant eu pour théâtre la plaine du Seno, dans les provinces de Koro et de Bankass, inquiètent au plus haut point la population. Les gens se méfient désormais de ces mendiants-apprentis imams qui sillonnent leur région. Tout le monde souhaite leur départ.