Elle ne faisait qu’endosser l’uniforme officiel d’un régime autiste, pour dicter la loi, le temps d’une rafle ordinaire… L’agente municipale Fadia Hamdi, en giflant Mohamed Bouazizi le vendeur de légumes ambulant, un certain 17 décembre 2010, alors que ce dernier ne faisait que protester contre la confiscation de sa balance, n’imaginait pas un seul instant le séisme planétaire qui allait s’ensuivre. En réponse, Bouazizi a transformé sa rage en flammes, au sens propre du terme. En s’immolant par le feu au vu et au su de tout le monde, il allait servir de modèle pour des centaines de jeunes en proie au désespoir depuis bien longtemps.
La Mauritanie connait, depuis un peu plus d’une décennie, une nette recrudescence de la vente, de la consommation et du trafic à grande échelle de la drogue et des substances psychotropes. La fréquence des faits est telle que certains n’hésitent plus à se demander si le pays n’est pas devenu une plaque tournante d’un vaste réseau sous-régional de trafic des stupéfiants.
Comme tous les ans dans les pays d’Afrique du Nord, des festivités sont organisées à l’occasion du nouvel an amazigh. D’un pays à l’autre, les cérémonies se multiplient et les revendications se font nombreuses. Les Amazighs d’Algérie, de Libye et de Tunisie réclament notamment la reconnaissance de la langue amazighe comme langue officielle, au même titre que l’arabe. Seul le Maroc bénéficie d’une reconnaissance officielle de la langue amazigh.
Dans le désert du nord-Mali, la justice religieuse est devenue la norme. En l’absence de structures judiciaires officielles, elle est la seule instance vers laquelle les civils peuvent se tourner obtenir justice, notamment dans les villages reculés et les agglomérations du Sahara.
A quoi servent réellement ces tranchées creusées, dès 2014, par l’armée algérienne et l’érection, en parallèle, d’un grillage barbelé par le gouvernement marocain sur le tracé frontalier sur une distance de 170 kilomètres ? Notre reporter, dans la peau d’un clandestin le temps d’un passage, a pu constater que les mouvements transfrontaliers n’ont jamais cessé et que les trafics en tous genres, notamment ceux de la drogue et des migrants se sont curieusement intensifiés.
Dénonçant l’indifférence des décideurs politiques de tous bords à l’égard de leur sort, les habitants du sud de la Libye sont, de plus en plus, favorables au fédéralisme, convaincus que l’autonomie du Sud sortirait la région de la marginalisation à laquelle elle est condamnée.
Dans le Sahara tunisien, dans la région de Tataouine, l’activité des compagnies de pétrole n’a cessé de s’intensifier ces dernières décennies. La découverte de nombreux gisements d’or noir a conduit les autorités tunisiennes à accorder 17 permis d’exploitation à sept compagnies nationales et étrangères. Cependant, cet essor énergétique n’est pas sans dangers pour la région et ses habitants puisqu’il amène aussi son lot de problèmes écologiques.
Le Maroc est en pleine paralysie politique et gouvernementale. Ce blocage handicape le travail de l’institution exécutive qui, suite à la démission de nombre de ministres, fonctionne désormais avec une équipe réduite. Se limitant à la gestion des affaires courantes, elle attend l’accouchement d’un nouveau gouvernement Benkirane.
Il y a quelques années, Nouadhibou était une ville calme aux plages propres et à l’avenir touristique prometteur. Cela a duré jusqu’à 2010, date à laquelle le gouvernement mauritanien a accordé des licences à une trentaine d’usines de transformation du poisson en farine organique.
Près de 3 millions d’habitants vivent à Bamako. Ici, rares sont les ménages qui peuvent se passer des services d’une employée de maison. Communément appelées ‘’petites bonnes’’, elles arrivent par milliers chaque année à Bamako. Travailler comme employée de maison c’est un moyen pour elles d’échapper à l’extrême pauvreté dans les campagnes. C’est aussi une façon d’obtenir leur trousseau de mariage, indispensable pour fonder un foyer.