Au centre de la capitale Nouakchott, dans un immeuble habité, se trouve le siège de la Ligue Mauritanienne des Personnes Atteintes du Sida. Dans ce siège dont les occupants vivent ballotés par la dualité de l’espoir et de la douleur, des dizaines de malades cohabitant patiemment avec ce mal se consacrent entièrement à sensibiliser la population aux risques du Sida et aux moyens de s’en protéger. Ils le font en collaboration avec le Ministère Mauritanien de la Santé qui leur fournit en échange la prise en charge et les soins gratuits. C’est d’ailleurs ce qui représente pour eux une forte stimulation morale qui les aide à surmonter le choc d’avoir été contaminés par le virus ainsi que le regard impitoyable que la société porte sur cette population.
L’insalubrité est devenue un vrai problème de société à Bamako. Dans la capitale malienne presqu’aucune structure publique n’est épargnée de ce mal, y compris les écoles. Nous avons fait un tour au groupe scolaire Ismailla Diawara de Kinzambougou en commune deux du district de Bamako.
En Libye, depuis la chute de Kadhafi et jusqu’aujourd’hui, la détérioration de la situation sécuritaire et la faiblesse du gouvernement central ont largement ouvert la voie aux flux incessants de l’immigration clandestine venant notamment du Sud. De nombreuses histoires sont rapportées par ceux qui traversent le Sud-Est libyen après avoir franchi les frontières avec le Soudan, le Tchad, le Sud-Ouest ou encore les portails frontaliers qui séparent le pays du Niger et de l’Algérie… Plusieurs milliers de kilomètres au cœur du désert étaient déjà, du temps de Kadhafi, bien difficiles à contrôler ; que dire aujourd’hui …?
Il est désormais évident que les maîtres des groupes armés de Tripoli ont fermement ordonné à leurs milices de ne pas inquiéter le chef du gouvernement de transition Fayez Sarraj et même de faciliter son entrée dans la ville. Et pour ce qui est des propos hargneux du chef du gouvernement de salut Khalifa El Ghouil, le chroniqueur politique Mansour Younes considère qu’ils « ne vont pas dans le sens des vents qui soufflent en faveurs de Sarraj à Tripoli ». Pourtant, tout cela est loin de signifier que la situation devient stable dans la capitale libyenne.
La guerre sans merci et l’anarchie généralisée qui secouent la Libye ont eu de lourdes conséquences sur la vie quotidienne des habitants, notamment en ce qui concerne le transport, la santé et l’approvisionnement en produits de base. C’est l’est du pays qui paie le plus lourd tribu de cette guerre. En effet, depuis plusieurs mois, il n’y a plus d’électricité, de même que l’instabilité qui persiste rend la vie pénible.
Mustapha est un jeune trentenaire originaire du sud de la Libye. Il est cultivé et diplômé de l’université. Les traits de son visage ne témoignent pas d’une quelconque origine raciale, dans la mesure où le teint basané est fréquent dans ces contrées et où ses autres traits physiques montrent que cet enfant du sud libyen est le fruit d’un mélange racial qui a caractérisé la région pendant les nombreuses décennies passées et ceci nonobstant les rancunes et les haines que l’actualité politique a fait éclater au grand jour… des haches de guerre que les Libyens croyaient avoir enterrées à jamais.
Il est vrai que les groupes armés ralliés à ce qu’on appelle l’organisation de l’Etat Islamique (DAECH) ont quitté Derna depuis l’été 2015 et ses alentours à la mi-avril 2016. Mais les dirigeants de la ville pourront-ils pour autant garantir un retour au calme et un déroulement normal de la vie quotidienne, en l’occurrence, la reprise des études pour tous les jeunes, filles et garçons ?
Loin des premières gouttes de pluie augurant d’un nouveau commencement au Maroc, loin des flocons de neige ornant la terre, loin du bonhomme de neige arborant un châle rouge, loin de la carte postale, il y a une toute autre réalité…Un tout autre Maroc…
Des centaines d’agriculteurs du gouvernorat de M’sila se trouvent incapables de continuer à cultiver leurs terres. Confrontés à une bureaucratie insoutenable, ces fermiers craignent d’être contraints de délaisser leurs terres, ce qui les privera de leur unique source de revenus. Les fermiers de M’sila affirment, d’ailleurs, que tous leurs efforts de résoudre le problème de l’irrigation, à titre d’exemple, se sont révélés vains, à cause des entraves bureaucratiques.
En l’absence de ressources naturelles abondantes et d’une industrie de taille, le royaume du Maroc a opté, durant les dernières années, pour la dynamisation du secteur touristique pour mieux attirer l’investissement étranger et garantir ainsi des ressources financières en mesure de booster l’économie et assurer la stabilité. Le Maroc s’est, toutefois, trouvé face à nombre de mutations qui menacent sérieusement cette stabilité, ce qui a imposé certaines réformes aussi bien sur le plan sécuritaire qu’organisationnel, afin d’éviter les problèmes minant les pays voisins.